L'AUTRE ET SOI, le 23 mars à 16h30 au Théâtre du Nord à Lille

lien vers le Théâtre du Nord

A Lire l’article du 25 mars 2019 dans Le Monde

Ateliers d’écriture dirigés par Marie Desplechin, auteure jeune public

Ateliers de mise en voix et en espace dirigés par Céline Hilbich, comédienne et metteure en scène

Entretiens vidéo dirigés par Alice Diop, auteure-réalisatrice

Cheffe opératrice : Sarah Blum

Montage : Clément Alline

L’Autre et soi est un projet participatif initié par le Théâtre du Nord avec l’écrivain jeune public Marie Desplechin, artiste associée.

Avec les élèves du Lycée professionnel Jean Moulin de Roubaix et la complicité des enseignants Ahmed Bourahla et Malika Barki

Il est né de l’envie de faire entendre la voix de jeunes gens de Roubaix, scolarisés en lycée professionnel parce qu’ils sont détenteurs d’expériences individuelles, culturelles et sociales qui ont rarement l’occasion d’être partagées, et dont la richesse est susceptible d’intéresser largement au-delà de leur cercle.

Marie Desplechin s’est attachée à initier ces jeunes gens à la construction du récit et à sa transmission, par la pratique de ses outils, l’écriture, l’image, la représentation.

L’idée était aussi de partager avec eux des pratiques artistiques, la découverte de lieux culturels qu’ils ne fréquentent pas ordinairement et l’expérience de la création d’une œuvre collective. 

Ce projet a pris la forme d’ateliers d’écriture répartis sur l’année scolaire, d’octobre 2018 à mars 2019, pendant lesquels chacun a été invité à réfléchir sur ce qui fonde sa relation à l’autre et, à partir de ses propres expériences singulières, isoler un récit.

En vue de la restitution publique, les jeunes ont participé à des entretiens vidéo sous la direction d’Alice Diop, auteure-réalisatrice et un travail de mise en voix et de mise au plateau a été mené par Céline Hilbich, comédienne et metteure en scène.

Note d’intention…

« Je propose de réfléchir ensemble sur ce qui constitue une identité, ce qui me constitue comme identité : genre, nationalité, pigmentation, origine familiale, milieu social, situation géographique, orientation sexuelle, culture et/ou pratique religieuse, options politiques, handicaps, etc.

Partir de l’idée que ces éléments ne sont pas exclusifs les uns des autres, mais s’additionnent. (Elias Sanbar dit cela très bien dans un entretien filmé.)

Interroger sa propre expérience et trouver ce qu’on souhaite raconter de soi, dans l’une de ces identités, dans une rencontre avec « l’autre ».

Je peux donner des exemples puisés dans ma propre expérience, comme femme (autre homme), comme blanche (autre noir), comme famille petite bourgeoise (autre famille bourgeoise, ou famille défavorisée), comme de culture catholique (autre culture juive), comme installée (autre immigré) etc etc. L’émotion générée, et la trace laissée.

Faire mesurer le potentiel narratif de ces situations : ce sont des « bonnes » histoires, qui portent à la fois du récit et du sens. Donner des exemples d’ « histoires ».

Montrer par l’exemple comment on raconte : à partir d’éléments pris à la radio, en vidéo, dans des ted, dans des extraits de textes.

Comment on commence son récit, comment on le développe, comment on le termine. »

Marie Desplechin